Est-ce la fin des véhicules diesel et essence à partir de 2035 ?
Le projet de la Commission européenne est effectivement de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035.
Ceci interdira la vente de véhicules neufs thermiques dès 2035, c’est à dire fonctionnant à l’essence et au diesel. Mais comme des véhicules neufs thermiques pourront être en vente jusqu’au 31 décembre 2034, et que la durée de vie d’un véhicule est d’environs 15 ans, il sera possible d’en croiser sur les routes jusqu’en 2050.
Alors que l’automobile, premier mode de déplacement des Européens, représente un peu moins de 15 % des émissions de CO2 totales dans l’UE, la nouvelle règlementation doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques du continent, en particulier la neutralité carbone à l’horizon 2050.
En réalité, le déclin rapide des véhicules thermique sera surtout lié à l’augmentation du prix des énergies fossiles et aussi à l’impossibilité de rouler dans certaines aires urbaines avec l’entrée en vigueur des ZFE (Zones à Faibles Emissions), même si la mise en place semble ralentie par le gouvernement depuis l’été 2023.
Seul espoir : le texte laisse la porte ouverte à des technologies alternatives si elles permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. Il est notamment question des carburants de synthèse et des hybrides rechargeables.
L’Europe a donc prévu une clause de revoyure en 2026 pour étudier le calendrier de fin du thermique, en regardant notamment quelle est l’avancée du 100 % électrique sur le Vieux Continent.